Comme de bien entendu elle s’était dépêchée de finir son travail. Elle avait sans relâche astiqué, rangé, compté, encaissé, rempli — se disant que chaque seconde gagnée serait une seconde de plus à consacrer à regarder la nuit, quelques sourires imaginaires de son amour perdu, quelques mots de plus du livre qui l’attendait, sagement, les mots couchés à portée de main, d’œil, de cœur.
Comme de bien entendu à une heure du matin tout était fini. Aux anges, elle avait chauffé l’eau pour son thé, pouvait enfin approcher le tabouret et ouvrir précautionneusement l’ouvrage.
Comme de bien entendu elle avait lu deux lignes lorsque le client entra :
« C’est pas trop long la nuit ? Vous devez vous ennuyer... »