Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 14:32

 

Ils avaient tout préparé, tu comprends ? Tout était calculé depuis longtemps. Lorsqu’ils eurent tout épuisé, lorsqu’ils ont eu fini de tout spolier, de tout salir, de tout détruire, lorsque le moindre concombre nous est devenu ennemi, ils se sont réunis, les Grands de ce monde. Ils se sont réunis à Cap Canaveral, à Baïkonour ou à Kourou, et puis… et puis…

 

La-theorie-du-complot.jpg

 

Et puis ils nous ont plantés là; le nez dans notre bêtise.

Partager cet article
31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 15:31

 

― Bon sang mais c’est bien sûr !

Elle s’avance toute fiérote : elle vient, avec Kashima, de résoudre le mystère de Rome.

— La louve, ma belle, la louve ! C’est une image ! La louve, la louve romaine, c’est la « lupa », bien sûr, la « lupa » du « lupanar » ! Remus et Romulus, là, les drôles, eh bien ce sont en fait des fils de… ! Tu vois ce que je veux dire ?

C’est au moment d’annoncer sa découverte au monde qu’elle s’aperçoit que Plutarque et Tite-Live avaient déjà dit la même chose.


 

Remus-et-Romulus.jpg

Partager cet article
28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 13:30

 

A Michael, bien sûr...


Alors-en-francais.jpg

Partager cet article
18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 18:42

 

Anatole-est-con.jpg

 

 

Bah oui, c’est juste un graffiti – un « tag », comme ils disent, les jeunes de maintenant. Juste trois mots que l’on sent écrits à la hâte, sur le mur des halles, sans fioriture, sans enluminure.

 

C’est ça qui est beau, quelque part. Une sorte de retour aux basiques, à l’essentiel ; le message, rien que le message, épuré, brut, pas d’extrapolations possibles. Si nous croisons Anatole, nous voici prévenu(e)s.

 

 


 

N.D.L.A. L'image est un fac-similé (je n'avais pas mon appareil photo) mais l'inscription existe vraiment, bien sûr ; elle est visible à quelques centaines de mètres de chez moi.

Partager cet article
17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 16:36

Communication-breakdown.jpg

Partager cet article
15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 17:47

 

A Martine, à Alain.

 

Ça avait commencé par des histoires avec Marinetti, le futurisme, tout ça – des trucs chopés sur Internet, des trucs chopés chez Kashima (*) pour ne pas changer. Sur le coup Abaïssia n’y avait pas prêté attention, et puis petit à petit les choses lui sont revenues, l’esprit vagabond vagabonde, elle espère ne pas se tromper, elle hait son inculture et se demande souvent ce que l’on peut bien faire d’un savoir qui n’est composé que de ressentis.

 

Abaïssia se souvient ordinairement des gens, des paysages, des odeurs, des petites choses diffuses de l’air du temps, des petits bouts de madeleine qui lui tombent tout chauds du passé – en vertu d’elle ne sait quelle loi de la physique elle avait en fait jadis appris que tout ce qui tombe du ciel vient du passé. Rien de tout ça ou plutôt si, le tremplin de tout ça, le futurisme de Marinetti l’a ramenée à celui de Cendrars et elle se souvient de ses seize ans, de l’appartement de sa tante, de la rue Montmailler, des livres jusqu’au plafond, des explications de son oncle, des affiches de Fassbinder, des disques de Ribeiro qui craquaient sous la pointe en saphir…

 

Elle avait fait sa liste là – liste libre, candidate libre, l’examinatrice du baccalauréat n’en revenait pas. De Cendrars en tête de cortège, bien sûr, le Moravagine en exergue, mais aussi de Duras, de Navarre, de Queneau, de Calvino – même de Kerouac et de Manchette, elle s’en souvient maintenant. Un écrin à bijoux. Des bijoux dont elle ne voyait alors pas tout l’éclat.

 

L’examinatrice l’avait félicitée, « On voit que vous êtes une vraie littéraire », Abaïssia avait ri aux éclats, Abaïssia s’en fichait, l’été était là, les Ramones avaient de « Pleasant Dreams », les filles étaient belles et les garçons beaux, les routes ensoleillées. Les sacs étaient prêts, Myriam, Dannie, Philippe et les autres attendaient, elle ne terminerait pas ses études, no future, la vie pouvait commencer.

 

—————

 

Epilogue. Abaïssia a quarante-cinq ans, elle travaille en horaires de nuit. Quand elle sort les poubelles à deux heures du matin elle n’est ni heureuse ni malheureuse. Elle repense juste à tout ça, regarde en l'air et se demande qui a tué son clair de Lune.

 

 


 

(*) Une mine d'or.

Partager cet article
7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 19:47

 

Ça l’étonne, Sylvie, les rouages du cerveau.

 

« Lorsque Holectypus Corallinus s’éveilla, la mer avait disparu. Il s’apprêta donc à finir sa vie au milieu des radis. »

 

Elle glousse bêtement, la phrase s’est imposée d’elle-même – il s’avère qu’elle a lu un truc là-dessus, dernièrement, sur Internet. Allez savoir pourquoi elle a retenu ce nom et lui seul. Et puis, deuxième hasard, en passant aujourd’hui en voiture elle reconnait le lieu, elle en est certaine. Elle ne pourrait pas le jurer, bien sûr, ça fait si longtemps… Mais…

 

C’était les années 1970, le tout début. Elle revoit les départs, les samedis soirs, sa mère emballant les sandwichs dans le papier d’aluminium – jambon, Vache qui rit. Et puis une bouteille d’Orangina, tout le monde était persuadé qu’elle aimait l’Orangina. Il fallait aller chez la grand-mère, des heures de route, des routes de l’époque, lignes jaunes ou pas de ligne, la Jeep anglaise qui fumait et cahotait, et puis, invariablement, la pause, juste avant la tombée de la nuit, toujours au même endroit, quelque part en Charente, le muret au bord de la route, un champ, des fossiles.

 

Tu sais qu’il y avait la mer ici, avant ? La voix du père de Sylvie retentissait, une phrase, une seule, toujours la même. Sylvie ouvrait les yeux, regardait partout autour, esquissait un « Oui » de la tête. Elle savait, à force ; elle savait mais ne comprenait pas. Seuls les fossiles pouvaient comprendre, le père de Sylvie partait à pied dans le champ, barbe au vent, revenait avec un caillou, toujours, une forme incrustée, toute petite.

 

Sylvie était rêveuse. Et vaguement inquiète.

 

Qui étaient donc les mamans des fossiles pour abandonner ici leurs enfants ?

Partager cet article
5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 14:03

 

« A tout repas la faim est la plus piquante des sauces. »

(Chrétien de Troyes, poète, vers 1135-vers 1185)

 

« La qualité d’un propos tient à son à-propos. »

(Nicole G., pompiste, fin XXe-début XXIe)

 

 

C-est-celle-qui-dit-qui-y-est.jpg

Partager cet article
3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 12:51

 

« On marie un Prince, on béatifie un Pape, on fait des croisades, on tue nos ennemis... bienvenue au Moyen-Âge ! »

 

(Honteusement chipé sur le Facebook de Nathalie Labrousse-Marchau)

Partager cet article
2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 19:09

 

Elle clopine, opine et dodeline sur le chemin du magasin

Dans ses yeux le monde auquel elle ne comprend plus rien

Dans son cabas la vie à laquelle malgré tout elle tient

Et son rêve broyé qui sans cesse lui revient.

 

Avec-chic.jpg

Partager cet article

Contacter L'auteuse

La Blogueuse

  • Nicole Garreau
  • Fille éperdue.
  • Fille éperdue.

Recherche